

J'ai cette curiosité dans mon arbre par la branche de ma grand-mère maternelle Juliette DESSEZ CAILLOUËL,
d'avoir bien des ancêtres directs qui furent échevins d'Orléans.
Ils portaient les noms de familles de :
Cardinet, Colas, Daniel, Fougeu, Lamirault, Lhuillier, De Loynes, Mariette, De Thou et De Troyes.

Laure Marie Charlotte de Sade, par son mariage comtesse Adhéaume de Chevigné, née le 31 mai 1859 à Passy et morte le 15 octobre 1936 à Paris, est une salonnière et une figure de la vie mondaine et aristocratique parisienne de la fin du xix e siècle jusqu'en 1914. Elle fut une proche de l'abbé Mugnier qui était son confesseur et qu'elle invitait régulièrement à ses dîners ou déjeuners. Elle n'invita Marcel Proust que sur le tard, même si celui-ci guettait son passage dans la rue quand il avait 20 ans. Elle est une des trois duchesses qui composent le personnage de la duchesse de Guermantes dans
À la recherche du temps perdu.
Laure Marie Charlotte de Sade naît dans l'ancienne commune de Passy en 1859 . Elle est la fille de Marie Antoine Auguste comte de Sade, et de Charlotte Germaine de Maussion, son épouse, et l'arrière-petite-fille du marquis de Sade . Selon une tradition familiale vieille de 500 ans, elle avait été prénommée en souvenir de son ancêtre Laure de Noves ou Comtesse Hugues de Sade (1310-1348) qui avait inspiré un amour impossible à Pétrarque et dont les descendants honoraient ainsi la mémoire . Ayant perdu son père en mai 1868 et sa mère en 1876, elle est hébergée par des parents qui cherchent à la marier au plus vite cette orpheline désargentée. Durant son adolescence à la campagne, celle-ci développe un goût prononcé pour les activités sportives, notamment la chasse. Elle entre ainsi en contact avec le monde paysan, dont elle adopte certains traits de langage et l'habitude de fumer. Elle est aussi une grande lectrice, dévorant les ouvrages de ses ancêtres, et elle apprend le provençal pour se rattacher au terroir de sa famille, originaire d'Avignon.
Marie-Laure Henriette Anne Bischoffsheim, de son nom complet de naissance, par son mariage vicomtesse de Noailles, et connue comme Marie-Laure de Noailles, née le 31 octobre 1902 à Paris et morte dans la même ville le 29 janvier 1970, est une personnalité française du monde des arts, mondaine, mécène, écrivaine et artiste peintre.
Marie-Laure de Noailles est née dans une famille de riches banquiers juifs allemands, établis en Belgique, et dont elle est l'unique héritière. Son père, Maurice Bischoffsheim (1875-1904), était le fils du richissime banquier et parlementaire libéral Ferdinand Bischoffsheim et de Mary Paine, une Américaine d'éducation quaker, dont il reste un portrait réalisé par John Everett Millais. Par sa mère, née Marie-Thérèse de Chevigné, Marie-Laure descend du marquis de Sade , puisque Marie-Thérèse était la fille de Laure (de Sade, comtesse Adhéaume) de Chevigné, l'une des modèles de la duchesse de Guermantes de Marcel Proust. Marie-Thérèse, veuve, se remaria en 1910 avec l'auteur dramatique Francis de Croisset, dont elle eut un fils et une fille . Marie-Laure ne connaît pas son père, emporté par la tuberculose alors qu'elle est encore enfant. Un conseil de famille gère alors sa grande fortune. Elle vit son adolescence dans un milieu mondain et cultivé. Elle passe ses étés à la villa Croisset, à Grasse. Elle est l'amie d'enfance de Jean Cocteau, dont elle restera amoureuse toute sa vie (avec des éclipses).
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Marie-Laure Bischoffsheim épouse en 1923 le vicomte Charles de Noailles, de onze ans son aîné , issu de l'importante famille dont la poétesse Anna de Noailles était aussi membre par alliance. De leur union naissent deux filles, Laure Madeleine Thérèse Marie de Noailles (1924-1979), qui épousera, en 1946, Bertrand de La Haye Jousselin (1920-1995), et Nathalie Valentine Marie de Noailles (1927-2004), qui épousera, en 1949, Alessandro Maria Perrone (1920-1980), dont elle se séparera en 1972. Le couple Noailles fait édifier à Hyères, dans le Var, la villa Noailles ou villa Saint-Bernard, de forme cubiste (que l'on peut visiter aujourd'hui), commandée à l'architecte Robert Mallet-Stevens . Durant ses séjours à Hyères, elle fréquente notamment la comtesse Martine de Béhague (1870-1939), mécène et collectionneuse elle-même, propriétaire de la villa La Polynésie, et dont le petit-fils le marquis Jean-Louis de Ganay épousera sa nièce par alliance Philippine de Noailles, fille de la duchesse de Mouchy, belle-sœur de Marie-Laure . Leur hôtel particulier , au 11, place des États-Unis dans le 16 e arrondissement de Paris, héberge, pendant une quarantaine d'années, des réceptions somptueuses , où la haute société parisienne et internationale côtoyait les artistes et les intellectuels du moment, dans un intérieur Art déco créé par Jean-Michel Frank . Parmi les hôtes réguliers on peut citer Francis Poulenc, Henri Laurens, Darius Milhaud, Man Ray, Jean Hugo, Luis Buñuel, les frères Alberto et Diego Giacometti, Jacques Lacan et de nombreux autres intellectuels. L'hôtel est aujourd'hui le siège de la Maison Baccarat (Paris) . Sous l'Occupation, elle reste à Paris malgré ses origines juives. Portant une faucille et un marteau en diamants accrochés à sa veste, elle dîne avec Picasso, jugé pourtant « dégénéré » par les autorités allemandes. Elle n'est cependant pas inquiétée, notamment grâce à la protection du réseau du chorégraphe Serge Lifar.