La généalogie de ma branche maternelle étant exclusivement Deux-Sèvrienne, une occurrence en Haute-Vienne.
CAILLOUÈ - CAILLOUET - CAILLOUËL
J’aurais grand intérêt à continuer mes recherches, en particulier vers la famille de mon arrière-grand-mère
Léonie CAILLOUËL :
CALCULUS. De là le fr. caillou, le patois norm. Caillouet, petit caillou.
Jean Caillouè, imprimeur à Rouen, avait pour marque un noyer contre lequel des enfants jetaient des pierres, avec cette devise: Je suis toujours Caillouè t (lapidé).
Il était persécuté comme protestant.
Cayeux a la même racine et signifie une très-petite moule qui se confond avec les galets, les cailloux.
En effet, les Caillouè étaient de bons libraires de Rouen et zélés protestants. Plusieurs s'étaient réfugiés à l'étranger en 1685, mais Pierre Caillouè,
mari de Anne Le Febvre, était resté à Rouen, où il mourut en 1678. Sa veuve avait continué le commerce de la librairie.
La veuve Cailloué, de Rouen, mourut à la Bastille. Elle était impliquée dans l’affaire
« SCARRON APARU A MADAME DE MAINTENON et les Reproches qu'il lui fait, sur ses amours avec Louis le Grand »
Anne Le Febvre, veuve de Pierre Cailloué, imprimeur-libraire de 1679 à 1683, libraire de 1684 à 1694.
Aussi, beaucoup de choses restent à chercher, consulter, étudier du côté de cette famille, en particulier à ROUEN, mais également vers LONDRES:
Caillouel family - Date 1540-1720
Description: Title deeds, leases and other papers of Caillouel and allied families, 1540-1686. Notarial instruments, etc, 1586-1685.
Papers concerning export from Rouen to London, 1674-1677.
Correspondence of Isaac Caillouel, senior, in England, 1686-1694. Isaac Caillouel, junior, as executor of his father.
Business accounts of Isaac Caillouel, junior. Letters to Isaac Caillouel, junior. Other papers of Isaac Caillouel, junior.
Extent 5 boxes and 1 volume
Isaac Caillouel, senoir, was a merchant in Rouen until he left for London in November 1686, followed shortly by his wife. His family had had a thriving business, including trade in cloth with London, and based first in the Rue du Figuier, and then the Rue St. Etienne des Tonneliers. He brought with him to his new address in Quaker Street, Spitalfields, over six hundred deeds and papers relating in the main to properties owned or leased in Rouen or the neighbourhood.
He died in September 1694 leaving a son and a daughter.
Isaac Caillouel, junior, his son, continued his father's business, forming a partnership with his cousins Abraham and Louis Dugard in 1698. There are a number of letters from Gideon Vincent of Rouen who appears to have acted as agent for Caillouel there. A small account book dated 1707 records transactions with the Sword Blade Company, and there is a draft prospectus of a company for improving the cultivation of hemp.
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DESSEZ… PADOU, LAHM, BECK, SCHMIDT, von ELTER/d’AUTEL :
Beaucoup de choses sont à éclaircir sur cette ascendance et notamment la validité de l'union avec Margareta von ELTER
qui semble être reprise par bien des généalogistes amateurs sur les sites web dédiés à la généalogie, car une autre union d'Anton Andreas SCHIMDT est proposée avec la personne de Maria Margareta BUNDSCHUH.
Mariée le 14 mai 1430 (vendredi), Schleswig-Holstein- Deutschland, avec Anton Andreas SCHMIDT 1405-1435/ dont
Katharina Margarita Elisabet SCHMIDT 1435-1495
Une piste de premier mariage est à envisager pour Anton Andreas SCHMIDT :
à Schleswig-Holstein, Deutschland avec Christina Magdalena Jürs (Née vers 1405)
J’ai amassé quelques notes un peu désorganisées… l’ascendance n’est peut-être pas invraisemblable, à voir.
Fort de tout ça, ce qui suit après Margareta von ELTER est à prendre avec prudence.
Il est cependant possible alors que :
Juliette DESSEZ & René CONTRÉ, mes grands-parents paternels, soient tous deux descendants de
La maison de BRIENNE.
D’ailleurs, c’est là que j’ai fixé la limite des entrées dans la généalogie, n’allant pas au-delà de :
Engelbert Ier de BRIENNE (né vers 875 - † après 968) premier comte de BRIENNE.
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Sur la famille DESSEZ, j’ai eu un échange instructif sur un site de généalogie avec une personne dont la belle famille est descendante DESSEZ, et qui m’a écrit:
Le frère d'Albert, Louis Martin Dessez a convolé en justes noces en Algérie (suite à migration ou service militaire ? je n'ai pas encore éclairci le sujet). Cette branche a ensuite prospéré localement dans le milieu de la vigne jusqu'à la période des "évènements" puis l'indépendance. Retour dans le sud de la France pour la plupart des descendants et notamment un certain Albert Dessez, célibataire qui avait acquis le Chateau de Rouëre à Quarante dans le Bitterrois.
Les éléments figurant plus en amont de Philippe Dessez dans mon arbre n'ont pas fait l'objet de vérification de ma part pour le moment. Je suis à la recherche bien entendu d'élément sur le lieu et les causes de son décès. Il semblerait qu'il soit parti aux USA.
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AGUE de la Vôute de Saint-Coutant:
Chose que mon père ignorait, Louise ROY (ma quadrisaïeul), épouse de François CONTRÉ né le 4 janvier 1799 à
Saint-Génard (79500) m’a permis de raccorder par ascendance directe une branche nobiliaire en les seigneurs de la Voûte.
Jeanne de la Voûte: Enfant adultérin, elle est la fille du seigneur local, Louis AGUE Né en 1575, et décédé en 1639 à l'âge de 64 ans,
Chevalier Seigneur de LA VOÛTE (Saint Coutant-79).
Son fils, Jacques AGUE de LA VOÛTE (1612-1672), écuyer et seigneur de La Voûte est le parrain du fils de Jeanne,
Jacques MARCHÉ.
Côté mère, par Louise de CHÉMERAULT, l'ascendance est passionnante, notamment par la famille d'AUTHON.
C’est elle qui nous relie aux Seigneurs de CONTRÉ, près d’AULNAY de SAINTONGE, la famille HORRIC.
Pour le reste, mis à part cette curiosité par la concordance du patronyme qui n’est certainement pas un hasard, l’ascendance est vertigineuse…
voir les notes sur les individus Marguerite de MELLE et Marguerite de LEZAY.
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TUSCQ, FRANCEZ, CAPDEVIELLE
Mon arrière-grand-mère Anne TUSCQ (ANNA), venait d’une famille du BÉARN allant de NAVAILLES-ANGOS au nord de PAU jusqu’à PONTACQ à son sud-est,
en limite des HAUTES-PYRÉNÉES.
Elle était au service du baron Edmond James de ROTHSCHILD et de la cantatrice Alice COCÉA.
Issue de la famille CAPDEVIELLE, famille des Jurats (échevin, comme les LAMIRAULT) de PONTACQ, elle était assurément éduquée, et c’est ce qui explique ce haut standing dans son travail et ses fonctions évolutives du service à dame de compagnie.
On retrouve sa trace d’arrivée au début de la deuxième guerre mondiale (1939) à ELLIS ISLAND, NEW-YORK,
lieu d’arrivée des immigrés européens.
C’est à PARIS qu’elle a rencontré mon arrière-grand-père HENRI CONTRÉ qui était un des tout premiers pilotes d’avion de France (brevet en 1911). Leur fils René CONTRÉ nait dans cette dernière ville, il y rencontra plus tard ma grand-mère Juliette DESSEZ.
Ainsi, les CONTRÉ ne doivent leur émancipation génétique et culturelle hors des Deux-Sèvres qu’au déplacement géographique de HENRI CONTRÉ.
Issu d’une famille de laboureurs, paysans et meuniers du POITOU et de SAINTONGE, cette richesse génétique et culturelle il l’octroie donc aussi par les événements de la guerre de cent ans au travers la lignée illégitime de la famille AGUE, des écossais dont l’ascendance est de prestigieuse noblesse.
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EPRON, PAILLÉ
Du côté de ma mère Brigitte EPRON, il n’y avait aucun véritable héritage culturel de traditions généalogiques ou de conservation de documents anciens.
Aussi, une omerta régnait du côté de son père Jean EPRON, où l’on était tenu par les injonctions de sa mère Marthe GIRET de ne pas mentionner l’existence du père. Il m’a donc fallu faire toutes les démarches afin de lever ce secret imposé, mon propre père Philippe CONTRÉ n’ayant fait que des recherches peu approfondies du côté de
Brigitte EPRON son épouse.
Mon grand-père Jean EPRON est originaire essentiellement du Partenaisien, Azay-sur-Thouet, le Tallud etc.
Du côté de ma grand-mère Yvette EPRON, née PAILLÉ, j’ai découvert que les PAILLÉ avaient des origines en HAUTE-VIENNE, par Jeanne de la BARAUDERIE.
Ils étaient une famille de maçons.
La Barauderie est un lieu-dit sur la commune de Saint-Bonnet-de-Bellac, 87300.
Aucun élément de m’a permis d’associer la Barauderie à une quelconque seigneurerie.
De même que du côté de la grand-mère paternelle de Jean EPRON, aucun élément ne m’a permis de raccorder la famille de Lucie Antoinette CLISSON aux seigneurs d’AZAY et échevins de NIORT ou même encore les CLISSON ROHAN. Il s’agit là d’une famille faite essentiellement d’artisans, de journaliers, de meuniers et de paysans.
Du côté de Laure SAMSON mon arrière-grand-mère, femme de Gaston PAILLÉ, il s’agit du même profil culturel et social avec des meuniers, des journaliers, des laboureurs etc. On y trouve de fortes racines dans le Briouxais, et le Mellois.
La plus grande curiosité réside dans l’ascendance SAMSON - IZIDORE – SOULISSE – DAZELLE - VIVIER, car l’on y trouve deux cousins connus comme écrivains. L’un est descendant de Vincent DAZELLE: François SOLESMES, de son vrai nom Gérard GIRAUDIN, qui naît le 4 janvier 1927 à Saint-Pompain, Deux-Sèvres et l’autre est Louis PERCEAU, descendant de Pierre VIVIER ancêtre des DAZELLE, né le 22 septembre 1883 à COULON, dans les Deux-Sèvres.
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COUSIN.E.S
Antoine LAMIRAULT
Fils de Etienne et de Jeanne de BRIE. Né vers 1590. Il demeurait à Rouen et épousa Isabelle FOUGEU, Fille de Jacques FOUGEU et de Marguerite CHERON (Réf. Chanoine Robert Hubert)
Il s'agit là très certainement du père de ce Jacques mentionné dans la généalogie de FANNIERE-REURE descendant à la neuvième génération du Baron de BLINVAL, nostre cousin.
Carnet de velin, CAILLOUËL 1623
Ascendance FANNIERE-REURE
Etienne LAMIRAULT, sieur de la Touche, sieur de Vezennes
Fils de Boniface et de Gillon FLEURY, serait né vers l'an 1390, et
mort vers l'an 1458. Il fut élu sur le fait des aides de la guerre, ordonnées par le
Roi (Réf. Hubert) dans le diocèse d'Orléans.
En 1442, il est nommé comme censitaire dans les Censíves d'Olivet, dues
à Monseigneur d'Orléans (Réf. Arch. du Loiret, série A, tome II, Apanage d'Orléans,
liasse 1-1888, inventaires page 21).
En 1447, Etienne LAMIRAULT, élu à Orléans, rendit aveu pour le fief
et la haute justice de Vezennes, en la paroisse de Lailly (vassaux de la seigneurie
de Beaugency) (Réf. Armorial général de France, de d'Hozier).
Jehan LAMIRAULT ca 1415 - Sieur de la Touche
Etienne LAMIRAULT 1450 - Échevin d'Orléans 1509-1510
Hervé LAMIRAULT 1490 - Sieur de la Touche, Marchand Bourgeois d'Orléans, Echevin 1527-1528
Jean LAMIRAULT ca 1520 - Sieur de la Touche, Marchand Bourgeois, Echevin 1574-1575, Avocat à la cour du parlement de Paris en 1577
Étienne LAMIRAULT ca 1555 - Sieur du Bourgneuf, Bourgeois et Marchand dOrléans
Antoine LAMIRAULT ca 1590 - Marchand Bourgeois
Jacques LAMIRAULT x Claude ADÉE
Jean-Baptiste LAMIRAULT
Claude Catherine LAMIRAULT †1763
Jean Baptiste, Clair CAILLOUËL 1750-1804
Jean Baptiste, François, Romain CAILLOUËL 1778-1854
Romain, Alexandre, Jules CAILLOUËL 1837-1922
Léonie, Eugénie, Marie CAILLOUËL 1864-1939
Juliette, Emilie, Léonie DESSEZ 1900-1958
Philippe, Michel CONTRÉ 1935-1996
Monsieur MAMEL avait répondu à mon père et lui avait fait parvenir quelques documents.
Épitaphe détaillé - Les antiquités de Saint-Paul d'Orléans - Amicie DE FOULQUES DE VILLARET - 1884 ed: SEJOURNÉ / HERLUISON
Nicolas-Félix Desportes, né le 5 août 1763 à Rouen2 et mort le 26 août 1849 à Paris, est un homme politique, diplomate et préfet français.
Premier maire de la commune de Montmartre, il assura des missions diplomatiques pour les différents régimes issus de la Révolution française et joua un rôle décisif lors de la « réunion » de Genève à la France. Sous le Consulat puis l'Empire, il fut nommé préfet du Haut-Rhin et reçut le titre de baron. Élu membre de la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours, où il siégea parmi les libéraux, il dut s'exiler après la Seconde Restauration. De retour en France, il renonça à la carrière politique après 1830 mais devint un fidèle partisan de Louis-Napoléon Bonaparte.
Fils du négociant rouennais Jacques-Félix Desportes, petit-neveu de Philippe Desportes, Nicolas-Félix Desportes fait ses premières études à l'école militaire de Gonesse et termine ses études de droit à Paris, au collège de Lisieux, avant d'entrer comme stagiaire au service d'un notaire parisien. Le 5 mai 1788, en l'église Saint-Gervais, il épouse une riche héritière, Victoire Berryer (1772-1857), « qui passe pour la plus grande beauté de Paris »3, et qui lui donnera plusieurs enfants, dont deux filles, Lucile4 et Flore Pierrette de Montmartre (née le 3 mai 1791, future baronne de Boucheporn)5, et deux garçons, Louis-Benjamin-Félix (né en octobre 1792) et Victor (né le 19 juin 1794).
Desportes s'installe à Montmartre (village indépendant de Paris jusqu'en 1860) juste après son mariage. Il est donc proche de l'épicentre des événements lorsque la Révolution française, à laquelle ce fils de bourgeois est favorable, éclate. Ayant réussi à éviter que la concentration de plusieurs milliers de miséreux parisiens dans les ateliers de charité de Montmartre soit une cause de désordre, il est élu maire de Montmartre le 22 mai 1790. La mairie est installée à côté de son domicile, au premier étage de l'ancien presbytère, situé au no 3 de la place du Tertre. La commune nouvellement créée compte alors moins de 400 habitants car elle ne comprend que la partie extra-muros de l'ancienne paroisse de Montmartre, c'est-à-dire le Haut-Montmartre situé à l'extérieur du mur des Fermiers généraux. Le Bas-Montmartre, intra-muros, est quant à lui rattaché à Paris à partir de juin 17906.
Assumant son mandat municipal pendant deux ans, Félix Desportes parvient à assurer l'ordre public malgré les vives tensions sociales propres à la période révolutionnaire. Prodigue de déclarations révolutionnaires (il jure de « vivre libre ou de mourir pour la Liberté ») et d'actes symboliques (il fait de sa commune la marraine de sa fille Flore Pierrette « de Montmartre »), il est cependant critiqué par les révolutionnaires les plus radicaux pour ses bonnes relations avec l'abbesse de Montmartre, Marie-Louise de Montmorency-Laval, ou encore pour la particule et le titre à consonance aristocratique qu'il apporte à son patronyme en se faisant appeler « Desportes de Blinval ». Cette allure aristocratique ainsi que son train de vie fastueux lui valent des inimitiés qui lui seront préjudiciables sous la Terreur.
Après la fusillade du Champ-de-Mars, il prend la défense, avec Collot d'Herbois, des pétitionnaires qui ont été arrêtés. Il est alors membre du Club des Jacobins, dont il ne sera radié qu'en mai 1793, après l'éviction des Girondins.
Remarqué pour ses qualités d'administrateur, Desportes met à profit le réseau de connaissances qu'il s'est tissé aux Jacobins en se voyant confier des missions diplomatiques en Suisse et en Allemagne.
Après une première mission à Berne, où il a été envoyé par De Lessart (fin 1791), il est envoyé par Dumouriez comme secrétaire de légation auprès du duc de Palatinat-Deux-Ponts (1792). Officiellement chargé de régler l'indemnisation des princes possessionnés, il exposera plus tard qu'en réalité il devait négocier secrètement le retour d'émigration du comte de Provence, du comte d'Artois et de leurs partisans, mais cette affirmation est sujette à caution7. Malgré la journée du 10 août 1792 et la proclamation de la République française, il poursuit avec entrain sa mission après la victoire de Valmy (septembre) et l'entrée des troupes françaises sur le territoire allemand (octobre 1792). Il déclare, en novembre 1792, qu'il souhaite vivement la continuation de la guerre, la négociation par Lebrun d'une paix séparée avec les Prussiens, la défaite des Autrichiens, et qu'« avec du courage, de la persévérance et de l'union, nous conquerrons tout l'univers à liberté »8. Le projet d'isolement de l'Autriche par la négociation d'une paix séparée avec la Prusse fait de Desportes un précurseur de la diplomatie de l'an III et du traité de Bâle de 17959.
À la suite du coup d'État jacobin de juin 1793, Desportes est suspecté en raison de sa radiation des Jacobins, de ses liens avec certains hommes politiques (Dumouriez, Lebrun, Danton) et de ses missions à l'étranger. Des rumeurs prétendent qu'il aurait ôté la cocarde tricolore de son chapeau, tandis que le conventionnel Philippe Rühl l'accuse d'avoir soutenu la répression d'un mouvement révolutionnaire (révolte du bailliage de Bergzabern) lors de sa mission à Deux-Ponts.
De passage à Metz, sur le chemin d'une mission qui devait l'amener à Stuttgart, Desportes est contraint de rentrer à Paris. Cherchant à obtenir un certificat de civisme (16 février 1794) auprès du comité révolutionnaire de Montmartre, auquel appartient son frère Benjamin (1766-1840)10, il est finalement arrêté en avril 1794 puis incarcéré pendant plusieurs mois, à la prison des Petits-Pères puis à celle du Plessis.
Ayant échappé à la guillotine grâce à l'intercession d'un geôlier qu'il avait autrefois aidé, il est libéré après Thermidor avant d'être à nouveau employé comme diplomate par le Directoire.
Ayant pour mission officielle de renouer des relations avec la Bavière, la Sardaigne et d'autres puissances européennes en vue d'une ligue anti-autrichienne11, Desportes est envoyé comme résident de France à Genève (de novembre 1794 à octobre 1795, puis de février 1796 à avril 1798). Il y rencontre ainsi les émissaires sardes, proposant au Directoire un projet d'alliance conditionné par la cession de la Savoie et de Nice à la France, et la cession au Piémont de la Lombardie et du Milanais, provinces qui seraient conquises par les deux puissances alliées contre l'Autriche (1795). Outre la négociation de ce projet (qui n'aura pas de suite, mais préfigure assez étroitement l'accord de Plombières conclu 63 ans plus tard), Desportes a également été envoyé à Genève pour y surveiller des personnalités telles que les frères Lameth (1795) ou Germaine de Staël (1796)12 et, surtout, pour jouer un rôle décisif dans la « réunion » de ce territoire à la République française.
Le Directoire compte en effet sur Desportes pour obtenir une demande de rattachement à la France de la part des autorités genevoises, ou, à défaut, un prétexte légitimant une annexion.
Exploitant habilement les tensions révolutionnaires qui parcourent la cité de Calvin depuis une quinzaine d'années, il joue au conciliateur (comme le 26 mai 1795, lors d'une émeute opposant « jacobins » et réactionnaires genevois) tout en soutenant secrètement des désordres révolutionnaires qu'il pourrait utiliser pour justifier une ingérence française. De moins en moins patient à partir de 1797, Desportes tente d'obtenir la réunion en maniant aussi bien les promesses et les amabilités que les menaces, les moyens de pression (instauration d'un quasi-blocus sur la frontière de l'Arve, incursions des troupes françaises sur le territoire genevois, fermeture du club extrémiste de la Grille, demande d'arrestation de Carnot réfugié à Genève13) et les subterfuges. Ainsi, pour accréditer l'existence de conspirations et créer un incident diplomatique qui culpabiliserait les Genevois, il aurait secrètement jeté de l'encre sur le drapeau français signalant sa résidence du Grand-Mézel (nuit du 27 au 28 mars 1798) avant de tirer parti de cet acte de vandalisme anonyme en le dénonçant comme un affront envers la République française. Grâce au travail de sape exercé par ces différents procédés, la « réunion », présentée a posteriori comme un acte spontané, est finalement obtenue le 15 avril 179814, après l'irruption en ville des troupes du général Girard. Ce dernier a été envoyé par le général Brune, à la demande du résident.
Nommé Commissaire de la République, Desportes organise ensuite le nouveau département du Léman né de cette annexion.
Après le Coup d'État du 18 brumaire, il mène une mission de renseignement au service du Premier consul Napoléon Bonaparte (qu'il avait accueilli, avec Marmont, à Genève, le 21 novembre 1797), parcourant la France pour repérer les hommes susceptibles de servir l'administration du Consulat.
Il est ensuite nommé, le 22 mars 1800, secrétaire général du ministre de l'Intérieur, Lucien Bonaparte, dont il devient le conseiller et l'ami. Ce poste influent (précédemment occupé par Beugnot) lui permet d'intervenir dans les nominations d'administrateurs, préfets et sous-préfets.
Lucien ayant été nommé ambassadeur de France en Espagne, Desportes le rejoint à Madrid, en tant que secrétaire et attaché d'ambassade (1800-1801). Les deux hommes participent notamment aux pourparlers du traité de Badajoz avec le Portugal. À cette occasion, Félix Desportes est remarqué par Manuel Godoy, qui loue la conduite du secrétaire et de l'ambassadeur, qu'il juge favorable aux intérêts espagnols15.
Sur le chemin du retour en France pour y rejoindre Lucien, Desportes rencontre à Bayonne le général Paul Thiébault, qui lui propose de partager sa calèche jusqu'à Paris. Thiébault écrira dans ses Mémoires que son compagnon de route était « un homme charmant, dont la conversation était aussi agréable qu'instructive, et qui me conta une foule d'anecdotes sur tout ce qui tenait à l'Espagne, à la cour de Charles IV et à des événements dans lesquels il avait joué un rôle important »16.
Le 2 mars 1800, Desportes avait refusé la préfecture des Hautes-Alpes, pour pouvoir rester dans le cercle rapproché de Lucien Bonaparte. Deux ans plus tard, Napoléon décide de priver son frère rival de son conseiller en confiant une autre préfecture à ce dernier.
Nommé par conséquent préfet du Haut-Rhin le 9 juillet 1802, Desportes contribue au redressement d'un département bouleversé par la période révolutionnaire. Il réorganise l'agriculture, en réservant les contreforts des Vosges à la viticulture, en favorisant la culture des arbres fruitiers et de la betterave, en organisant des comices agricoles dans chaque arrondissement. Il fait construire des digues contre les inondations, démolir les anciennes fortifications des villes et les portes de ces dernières (ce qui lui vaut le surnom de « destructeur Desportes »), assainir et paver les rues de Colmar. Il contribue à des progrès sanitaires, en encourageant l'inoculation de la vaccine pour lutter contre la variole (1803), et en ouvrant une école de sages-femmes à Colmar avec l'aide du banquier Michel Paira (1807). Attaché au département qu'il administre, il y acquiert plusieurs propriétés, à Colmar, à Pulversheim et à Wettolsheim.
Chevalier de la Légion d'honneur dès 1804, il est nommé baron de l'Empire par lettres patentes du 28 janvier 1809. En 1804, le collège électoral du département le nomme candidat au Sénat conservateur17 puis, l'année suivante, candidat au Corps législatif18.
Accusé, sans preuve, d'avoir accepté des pots-de-vin, d'avoir dilapidé des sommes destinées à l'achat de chaloupes canonnières, ou encore d'avoir été en relation avec le général Moreau (ancien rival de Napoléon, exilé en 1804 puis passé neuf ans plus tard à l'ennemi, au service de la Sixième Coalition), le baron Desportes est destitué le 12 mars 1813. Cette disgrâce pourrait également avoir été causée par des malversations commises par certains de ses chefs de bureau.
Rentré à Paris après sa révocation, le baron Desportes sert dans la garde nationale, en tant qu'aide de camp d'un général de cette milice, et passe rapidement du grade de capitaine à celui de lieutenant-colonel. Après avoir pris part à la défense de la capitale en mars 1814, il se rallie brièvement aux Bourbons mais, après l'annonce du débarquement de Napoléon, il prend à nouveau le parti de l'empereur. Il est d'ailleurs envoyé au devant de ce dernier pour préparer son entrée dans la capitale (20 mars 1815). En avril, Caulaincourt l'envoie à Bâle pour essayer d'obtenir la neutralité des cantons suisses avant l'affrontement avec l'Europe coalisée19. Mais la Suisse prend le parti des Bourbon et des coalisés. Quelques semaines plus tard, Desportes retrouve Lucien Bonaparte à Paris, où le prince de Canino vient de s'installer au Palais-royal. Laure Junot d'Abrantès écrira au sujet du baron : « Bon, spirituel, fidèle ami, M. Félix Desportes est toujours l'homme dont on sera fier d'être aimé et estimé »20.
Élu représentant du Haut-Rhin à la Chambre des Cent-Jours le 13 mai 1815, il siège parmi les libéraux. Lors de la séance du 12 juin, il prend la parole pour rappeler l'importance du droit de pétition relativement à la liberté individuelle et pour demander que la plainte d'un certain M. Wagener, un ancien parlementaire alsacien arrêté arbitrairement sur ordre du gouvernement, soit entendue par l'empereur.
La défaite de Waterloo, qui condamne l'Empire, place Desportes et la plupart de ses collègues dans l'inquiétude : ils craignent en effet que l'empereur, de retour à Paris, puisse les remplacer par une dictature de Salut public. Fouché, qui œuvre à la chute de Napoléon et négocie secrètement avec l'Ennemi, se garde bien de calmer l'inquiétude des parlementaires libéraux, qui réclament la responsabilité ministérielle et dénoncent les intentions prêtées à Napoléon. Le 21 juin, Desportes demande et obtient qu'une commission administrative de cinq membres soit chargée d'organiser la sécurité des parlementaires21. La résistance de la Chambre pousse finalement l'empereur à abdiquer au profit de son fils.
Le 28 juin, à la Chambre des représentants, Desportes lit un projet de loi tendant à assurer la liberté individuelle et interdisant notamment qu'une personne puisse être détenue sans que le tribunal du ressort n'en ait été dûment informé. Ce projet est cependant ajourné par l'assemblée22. La veille, il s'était inquiété d'une proposition de Manuel visant à établir une « commission extraordinaire » que Desportes avait comparée à un comité de salut public, puis il avait engagé ses collègues « à périr dans l'enceinte consacrée à leurs délibérations, plutôt que de permettre qu'il fût porté atteinte à la Constitution et à la liberté de la patrie. » Le 3 juillet, comprenant que la légitimité de Napoléon II ne sera pas reconnue et que des traîtres préparent la restauration des Bourbon, il tente d'alerter ses collègues : « Je demande la parole ; des bruits inquiétants circulent ... ». Mais la parole ne lui est pas accordée, les représentants préférant travailler à la rédaction d'une nouvelle Constitution.
Finalement, la Chambre est dissoute quelques jours plus tard, Desportes et plusieurs de ses collègues se voyant interdire l'accès à leur salle de réunion. Avant de se séparer, les bonapartistes et les libéraux signent une protestation. S'étant opposé à Fouché, qu'il avait explicitement accusé d'avoir trahi l'empereur au profit de Louis XVIII23, Desportes sera bientôt sanctionné pour sa fidélité à Napoléon.
Sous la Restauration, Desportes est visé par l'ordonnance du 24 juillet 1815 : il est tout d'abord arrêté le 1er août, surveillé ensuite à résidence sur ses terres alsaciennes puis, en février 1816, contraint à l'exil. Souhaitant chercher asile en Autriche, il en attend vainement l'autorisation en se rendant tout d'abord en Allemagne, à Landau, puis à Wiesbaden (juin), Mayence (juillet), Offenbach-sur-le-Main et, enfin, à Francfort (octobre 1816), ville qu'il est obligé de fuir en 1817 à la suite d'une demande d'arrestation formulée par Reinhard, l'ambassadeur français auprès de la Confédération germanique. Réfugié dans le grand-duché de Hesse-Darmstadt, il se terre dans le comté d'Isembourg.
Par solidarité avec d'autres proscrits, Desportes est à l'origine, en août 1818, d'une souscription en faveur du champ d'asile texan à laquelle il participe en versant 300 francs24. Il n'est autorisé à rentrer en France qu'en 1819. Il quitte par conséquent son exil allemand dès l'année suivante.
À nouveau candidat à la députation dans le Haut-Rhin en 1820, il ne parvient pas à rassembler suffisamment de partisans autour d'une ligne idéologique claire (ce qui lui vaut le surnom de « caméléon politique ») et achève sa carrière politique sur un échec. Sept ans plus tard, un nouveau projet de candidature dans le même département restera sans suite25. Il en sera de même d'une nouvelle tentative, en 1830, dans les arrondissements de Montfort et de Redon.
De retour à Paris, il s'installe au no 147 de la rue Saint-Lazare.
Après la Révolution de Juillet, on le retrouve aux côtés des libéraux de gauche, dont il avait connu certains représentants illustres à la Chambre des Cent-Jours : il porte ainsi un toast à Jacques Laffitte lors d'un banquet en septembre 1830, en présence d'Alexandre de Laborde, de Benjamin Constant et des La Fayette père et fils26, et en 1835, il fait partie des fondateurs (avec Laffitte et La Fayette fils, rejoints par Dupont de l'Eure, Odilon Barrot et Adolphe Crémieux) du journal La nouvelle Minerve, qui paraît jusqu'en 183827. Il est également en contact avec le républicain Armand Carrel28. Lors des élections législatives de 1837, il participe à un "comité central" de l'opposition dominé par les radicaux29.
Il est cependant resté un partisan de la cause bonapartiste et du prince Louis-Napoléon (futur Napoléon III), qu'il a connu enfant30 : il s'écrivent depuis au moins 183431 et Desportes rend visite au prince à Arenenberg en 183532. Il se lie également avec la mère de Louis-Napoléon, Hortense de Beauharnais, ancienne reine de Hollande, qu'il avait déjà rencontrée à Paris sous les Cent-Jours30. Après la tentative strasbourgeoise de Coup d'État en 1836, il sert d'intermédiaire à Hortense pour le règlement des honoraires de l'avocat du colonel Vaudrey33, un des complices du prétendant bonapartiste, puis il soutient les activités de propagande menées par un autre complice de Louis-Napoléon, le lieutenant Laity34. Serviteur dévoué de la famille impériale, Desportes assiste aux funérailles de l'ancienne reine de Hollande en 1838.
Après la mort d'Hortense, qui lui a légué un camée35 ou une épée36 en récompense de ses loyaux services, le baron Desportes apporte son aide à la seconde tentative de Bonaparte : dès 1839, il sert d'intermédiaire entre le prétendant bonapartiste, réfugié à Londres, et le maréchal Clauzel37, en disgrâce depuis l'échec du siège de Constantine en 1836. Mais Clauzel n'accepte pas d'appuyer le putsch de Boulogne, qui tourne au désastre le 6 août 1840 : après un débarquement à Wimereux, à deux lieues au nord de Boulogne, les conspirateurs échouent à soulever le 42e régiment d'infanterie de ligne ou la population boulonnaise, et finissent par être arrêtés. Desportes aurait fait partie des 57 bonapartistes embarqués la veille à bord du vapeur La Ville d'Edimbourg38. Suspecté à juste titre d'avoir pris une part active au complot, Desportes, visé par une visite domiciliaire39, ne fera toutefois pas partie des conspirateurs jugés et condamnés par la Chambre des pairs40. Louis-Napoléon ayant été incarcéré au fort de Ham, Desportes rend visite au prisonnier41 et reste en correspondance épistolaire avec lui pendant plusieurs années42.
Il meurt à Paris, au no 6 de la rue Laffitte, en 1849, à l'âge de 86 ans. Il est inhumé, avec son frère Benjamin, au cimetière du Calvaire de Montmartre, commune dont il a été le premier maire.
Jacques AGUE de LA VOÛTE (1612-1672), écuyer et seigneur de La Voûte est le parrain de son fils Jacques.
"Nai MARCHÉ Jacques, Saint-Vincent-La-Châtre BMS 1644-1740, 1 MI EC 152R443, p 11-Naissance - Saint-Vincent-la-Châtre, 79500, Deux-Sèvres, Nouvelle-Aquitaine, FRANCE Parrain : Jacques AGUE de LA VOÛTE, Ecuyer et chevalier Seigneur de La Voûte (Saint-Coutant-79) 1612-1672
Histoire personnelle : Il était archer de la garde écossaise du roi. Il pourrait faire partie des 24 gentilshommes écossais envoyés en 1448 par leur roi afin d'assurer la sécurité personnelle de Charles VII.
Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Garde_%C3%A9cossaise_%28France%29
Après la mort de ce dernier en 1461, il obtient de Louis XI des lettres de naturalité datées à Chinon de 1462, afin de lui permettre de s'installer en France. A noter qu'il existe bien une famille noble écossaise dont le patronyme était phonétiquement identique : les Haga, barons de Bemersyde, dont le nom fut ensuite anglicisé en Haig.
Sources
Naissance: Livre - The Haigs of Bemersyde - John Russell - Document numérisé
Union:
- Livre - Archives du château de la Barre - Alfred Richard - Document numérisé
- Livre - Dictionnaire de la noblesse - François-Alexandre Aubert de La Chesnaye - Document numérisé
À propos de Louis AGUE père de Jeanne de la VOÛTE:
Histoire personnelle : Il aurait été déchargé du ban en 1635 & 1639 à cause de son grand âge. BF indique qu'il aurait eu d'autres enfants en plus de Jacques et aussi qu'il aurait eu un frère prénommé Moïse.
"La seigneurie de Saint-Coûtant relevait de la vicomté d'Aulnay ; elle a appartenu successivement à Robert de Conigham, issu d'une famille écossaise venue s'établir en Poitou au cours de la guerre de Cent Ans et à son fils, François, mort sans postérité ; puis à la famille Ague de la Voûte, également d'origine écossaise, établie en Poitou pendant la guerre de Cent Ans, jusqu'en 1795 ; par la suite le domaine a été partagé en 2 fermes ; le logis de l'ancien manoir a été très remanié dans le 3e quart du 19e siècle". Source : Inventaire général du patrimoine culturel.
[s'agit-il de Robert de Cunningham devenu seigneur de Cherveux ? De plus, la seigneurie de la Voûte a été apportée bien plus tard aux Agues]
Trouvé sur wikimanche, des données étymologiques intéressantes:
Étymologie
Comme le montre la présence de l'article dans le nom de la Hague, ce toponyme est d'origine médiévale. Il représente le réemploi d'un appellatif toponymique normand hague, toujours en usage à Jersey où il désigne aujourd'hui, employé au pluriel, des champs ouverts contigus limités par un talus [39]. On le connaît également par un certain nombre de microtoponymes du nord-Cotentin : la Hague à La Bloutière, Jullouville, Siouville-Hague, Vauville; les Hagues à La Lande-d'Airou; la Haute Hague et la Petite Hague à Fleury, etc. Ce nom, qui apparaît dans les textes au début du 11e siècle et doit donc être un peu plus ancien, a dû s'appliquer d'abord au territoire protégé par le Hague-Dick [40], [41], avant de s'étendre au-delà jusqu'à la Divette et la Diélette. Le sens initial de « lieu protégé ou limité par une levée de terre » semble confirmé par l'emploi régulier de la tournure dans la Hague, attestée depuis au moins le 12e siècle (in Haga 1172/1178).
Le mot hague constitue vraisemblablement un emprunt à l'ancien scandinave hagi « prairie ; enclos, clôture » [42], [41], toujours attesté dans les langues scandinaves modernes : islandais hagi « prairie », norvégien et suédois hage « pré clôturé, jardin », danois have « jardin » (cf. ancien danois hage « haie; prairie clôturée »), etc. [42]. Ce mot s'apparente entre autres à l'ancien anglais hæg « prairie, enclos ». L'ancien scandinave hagi repose quant à lui sur le radical germanique °hag- issu de la racine indo-européenne °kagʰ- « saisir, attraper; entrelacer, coudre; barrière » [43].
☞ Plusieurs autres étymologies du mot hague ont été proposées, dont le degré de probabilité est variable :
François de Beaurepaire privilégie, comme à son habitude, une interprétation par l'anglo-saxon : en l'occurrence, l'ancien anglais haga « enclos pour bétail » [40]. Il n'est pas interdit de penser qu'il a pu se produire une fusion entre hagi et haga, et donc que le terme hague représente en fait un emprunt anglo-scandinave.
René Lepelley a rejeté l'idée de « clôture » associée au Hague-Dick, sans vraiment expliquer pourquoi cette interprétation « peut surprendre » [44], et lui a préféré l'ancien scandinave haka « menton », d'après la forme du cap. Outre que le passage de haka à haga pose un problème phonétique, cette vision des choses dissocie le nom de la Hague de toutes les autres attestations toponymiques du mot en Normandie, et rend moins bien compte de la locution dans la Hague évoquée ci-dessus.
Le francique °hagja « haie », évoqué par Vincent Carpentier [45], ne peut être retenu pour des raisons phonétiques : il aboutit à haie en français comme en normand, et dans certains dialectes (poitevin, berrichon…) à age, mot conservé en français au sens de « flèche de charrue ». Dans aucun cas, le [g] de °hagja n'est susceptible de se maintenir sous cette forme [46].
Adjectifs dérivés
Haguais : c'est l'adjectif le plus ancien, attesté du 12e au 14e siècles sous les diverses graphies hageis, hagueis, hagues, hagueiz, hagais, etc. Formé avec le suffixe en -eis (forme dialectale de l’Ouest correspondant à l’ancien français -ois, il est à l'origine du patronyme LEHAGAIS, ainsi que du type odonymique Rue Haguaise, « route de la Hague », attesté plusieurs fois dans la Manche.
Hagueron : formation attestée par le patronyme HAGRON, dont on relève un exemple dans la Manche au 15e siècle : cf. Perrin le Hagueron, de Hambuye, attesté à Hambye en 1420 [47]. Cet adjectif est formé avec le suffixe -eron, qui a servi à créer les ethniques Augeron, Beauceron et Percheron, tous dérivés de noms monosyllabiques terminés par -e : Auge, Beauce, Perche (et ici Hague).
Hagard ou Haguard : formation récente, attestée pour la première fois dans les Mémoires de l'Académie des sciences en 1771 [48]. C'est un dérivé en -ard, suffixe souvent péjoratif, mais ici à valeur ethnique, comme dans montagnard ou campagnard.
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